Les acouphènes sont des bruits générés spontanément (sifflements, grésillements ou bourdonnements d’oreille) sans qu’ils proviennent de l’extérieur. Ils sont le plus souvent liés à une perte auditive, même s’ils ont parfois une autre origine.
Origines des acouphènes
Au premier abord, un acouphène peut en effrayer plus d’un. Survenant dans une seule ou deux oreilles, ils peuvent être continus ou intermittents, transitoires ou persistants.
Dans environ 80% des cas, les acouphènes sont associés à des troubles de l’audition (source : Inserm). En parallèle, les cellules sensitives dans l’oreille interne émettent alors des signaux parasites que le cerveau ne peut distinguer de ceux que produisent les sons extérieurs.
Dans de nombreux cas, de telles lésions sont le fait d’une ambiance trop bruyante (comme le sifflement permanent ressenti lorsqu’on sort d’un lieu dans lequel le volume sonore était trop important) ou de processus de vieillissement (la presbyacousie, atteignant son pic autour de 65 ans).
Mais divers facteurs peuvent également en être la cause :
un bouchon de cérumen
une infection de l’oreille moyenne (otite)
une hypertension artérielle
une insuffisance circulatoire dans certaines artères du cou ou une affection de l’oreille interne, comme la maladie de Ménière
Toute affection ou maladie qui touche l’organe de l’audition est en fait susceptible de provoquer des acouphènes.
Un acouphène peut également se déclarer suite à la prise de certains médicaments. Il peut arriver, toutefois, que la cause de ces bruits parasites reste indéterminée.
Environ 10% de la population adulte serait touchée par les acouphènes, avec des formes très invalidantes dans moins de 1% des cas (source : Inserm).
Quelles conséquences des acouphènes ?
Les conséquences des acouphènes sont très variables d’une personne à une autre. Il s’agit le plus souvent d’une simple gêne temporaire et occasionnelle. Mais les bruits perçus peuvent aussi incommoder en permanence le patient, affectant sa qualité de vie. Dans ce dernier cas, plusieurs effets sont possibles :
des problèmes d’endormissement et des insomnies
des difficultés de concentration
de l’anxiété (voire une dépression)
En général, les acouphènes ont tendance à diminuer avec le temps, car les personnes touchées s’y habituent progressivement. On appelle cela le processus d’habituation. Selon les patients, cette adaptation se fait plus ou moins rapidement, en quelques mois.
Prévention et prise en charge des acouphènes
Dans la plupart des cas, il est difficile de prévenir l’apparition des acouphènes.
Toutefois, protégez autant que possible vos oreilles des sons trop violents. À long terme, l’exposition répétée à des volumes trop élevés peut contribuer à un vieillissement prématuré des organes de l’audition et entraîner une surdité chez des adultes encore jeunes. Pour éviter ces problèmes, il est préférable d’écouter la musique à un volume raisonnable et de fréquenter les concerts équipés de bouchons d’oreilles. Les chiffres sont éloquents : 10 % des Français qui souffrent de troubles auditifs ont moins de 18 ans (source : VIDAL).
En cas d’acouphènes, il est utile de consulter pour rechercher une perte auditive. En cas de déficit avéré, une aide auditive permet le plus souvent d’améliorer l’audition et de détourner le patient de ses acouphènes.
Néanmoins, il n’existe pas de traitement des acouphènes à proprement parler. Dans les cas invalidants, des solutions peuvent toutefois être proposées pour en réduire le retentissement :
des masqueurs d’acouphènes : prothèses qui émettent un bruit de fond, modéré mais permanent, qui masque les acouphènes et en limite la perception
des thérapies cognitivo-comportementales permettent de supprimer la connotation négative du son et de relativiser son importance en détournant l'attention de cette gêne
en cas d’anxiété et/ou de dépression, une prise en charge par un psychiatre ou par un psychologue peut être utile
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